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Emploi de la griffe « LEOPOLDVILLE »
Léopoldville, comme chaque bureau de poste, possédait une griffe linéaire au nom du bureau afin d’annuler les correspondances et autres objets postaux, dans certains cas précis.
L’usage le plus courant est l’annulation des timbres de correspondance arrivant ou passant par Léopoldville avec leurs timbres :
La griffe fut également utilisée comme précurseur des « Cartes postales Incomplète » afin de prévenir le destinataire que la carte est bien arrivée à Léopoldville sans l’autre volet (demande ou réponse) et n’a pas fait l’objet d’un vol pendant son trajet postal. Application de la griffe + indication manuscrite « carte incomplète » et paraphe du postier.
Utilisation de la griffe pour l’annulation des timbres servant à payer la taxe sur les procurations dans l’Etat Indépendant du Congo. N’ayant jamais vu qu’un seul exemplaire pendant l’EIC, je ne puis dire si c’était d’usage courant ou exceptionnel. Les procurations connues entre 1915 et 1922 ont leurs timbres annulés à l’aide du dateur du bureau de poste et non de la griffe.
Timbre non oblitéré au départ (en Belgique)
Entier réponse à 15c. parti de Bruxelles (Nord) – Départ le 1er août 1904 à destination d’Eala / Congo ; passage par Léopoldville le 27 août et Coquihatville le 13 septembre. Le dateur belge a été mal appliqué et n’oblitère pas le timbre de l’entier. Le postier de Léopoldville appliqua donc sa griffe sur celui-ci et son dateur sur l’entier, conformément à la directive postale.
Timbres non oblitérés au départ (au Congo)
Entier à 10c. + 5c. vert complémentaire parti de Stanleyville le 4 janvier 1904 à destination de Namur où il parvint le 7 mars ; passage par Léopoldville le 26 janvier où le postier annula les timbres non encore oblitéré par la griffe et appliqua son dateur sur l’entier. Le dateur de Namur (Station)-arrivée a été apposé erronément à cheval sur les timbres.
Timbre oblitéré de manière non conforme
Carte-vue déposée à bord du « SS Flandre » sur le fleuve Congo le 6 janvier 1904 et déposée au bureau télégraphique d’Irebu le 8 janvier où le timbre fut annulé par l’oblitération télégraphique du bureau. La carte reparti d’Irebu le 20 janvier à destination de Bruxelles. Au passage à Léopoldville, le postier annula le timbre de la griffe, sans doute pour marquer l’entrée de la carte dans le service postal. Il oublia d’apposer son dateur sur la carte. Autre exemple d’un timbre présentant les même marques mais annulé à Irebu le 7 janvier 1904. Il parvint probablement à Léopoldville le même jour que la carte.
Précurseur des « cartes postales incomplètes »
Volet réponse à 15c. parti de Léopoldville le 9 août 1898 à destination de Lessines / Belgique où il parvint le 14 septembre ; passage par Boma le 16 août. Griffe LEOPOLDVILLE en bleu (même couleur que le dateur annulant le timbre) et indication manuscrite « carte incomplète » + paraphe.
Procuration
Procuration établie à Bilo Kimballa le 6 avril 1907 autorisant le percepteur des Postes de Léopoldville à réceptionner le courrier du destinataire. Les timbres totalisant un montant de 1.50 fr ont été annulé à Léopoldville par la griffe. (il manque probablement 50c. car les procurations étaient taxées à 2.00 fr) L’application de la griffe pourrait se justifier par le fait que la procuration n’ait pas été établie à Léopoldville.
On trouve pas mal de timbres isolés annulés par la griffe, montrant son emploi courant dans le bureau de la capitale ; avec encre bleue ou noire.
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